Sols vivants pour vignes vivantes…
Aimer, connaître, boire du vin (toujours en quantités dictées par la seule modération) revient à aimer, connaître et boire… le sol ! Pas de sol, pas de vigne..
Selon les conditions du terroir, des méthodes de culture, les horizons, c’est à dire les différentes couches du sol sont colonisés par différentes classes d’espèces vivantes. En premier lieu se trouvent la microflore avec les bactéries (10 milliards de germes/g de sol) qui transforment la matière minérale (la roche mère) en carbone, soufre, azote, potassium, etc. ou en matières organiques (végétaux divers) et qui produisent des sucres et autres humines constituant l’humus. Y vivent aussi des champignons, des algues (jusqu’à 10 000 cellules/g de terre !). Vient ensuite la microfaune constituée de 80 000 espèces de protozoaires (jusqu’à 10 millions d’individus/g de terre) qui génèrent de l’azote et du phosphore disponibles pour les plantes. Y règnent également les tardigrades, les nématodes, les rotifères… En changeant d’échelle, apparaissent la mésofaune (collemboles, acariens) et la macrofaune avec les vers de terre qui aèrent la terre et fragmentent le sol en le digérant. A noter enfin que 25 % du volume d’un bon sol est constitué d’eau et d’air ! C’est de cet organisme géant que la vigne tire une grande part de son énergie, vitalité que l’on retrouve ensuite dans les inimitables vins au naturel…