Éric Morain chez Ubu Roi !
Ubu Roi !
La production viticole est sertie dans un dispositif juridique particulièrement complexe et quasi indéchiffrable pour le profane…Avant que d’être un éventuel délice, le vin est un produit marchand donc assujetti à un certain nombre de contraintes qui en garantissent, du moins en principe, la sincérité. On évite ainsi les piquettes, les adultérations, les contrefaçons, les usurpations… Rien à dire jusque-là…
L’objet du délit !
Les vins au naturel à l’épreuve du droit
Le problème est que le cadre juridique du vin a été taillé pour le mode de production historique des vins : le système AOC/conventionnel, avec amendements pour les vins biologiques. Le renouvellement complet d’une partie du vignoble français, avec le courant « naturel », dans lequel les vignerons mettent cul par-dessus tête les pratiques et les standards, fabrique de toutes pièces des situations dans lesquelles des vignerons honnêtes se retrouvent… hors la loi ! Un comble !
Ubu roi
C’est là que le petit livre d’Éric Morain est tout à fait passionnant : on y découvre 5 cas qu’il a défendus et là, l’absurdité se mariant à la sottise d’un système trop rigide, on se pince pour y croire ! Mais ce n’est pas tout… On aussi lira les pages plus « manifeste » et prosélytes des vins natures pleines d’affection pour la potion favorite de l’auteur !
Très intéressant… On attend le développement. Dans un prochain titre ?
Suite « un peu chiante » !
C’est ainsi qu’Éric Morain nomme la partie peut être la plus pénétrante, comme disait la jeune mariée, de son trop court ouvrage (page 85 à 93) dans laquelle l’avocat rapproche ses convictions d’amoureux des vins natures du cadre juridique actuel : on y comprend aussitôt le fossé, l’océan séparant la philosophie des vins natures de la doxa du système conventionnel qui apparaît ainsi pour ce qu’elle est : un encagement.
Maître Morain sur son destrier.
Droits d’auteurs reversés à l’association Vendanges solidaires
Plaidoyer pour le vin naturel
Éric Morain
110 pages, 14 € Éditions Nouriturfu
Texte et images. Stéphane Lagorce
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